Extrait de la revue : Bati Déco n°7 (Décembre-Janvier-Février 1982) :
« Laid. Telle était sans doute l’image que l’on gardait de ce triste bâtiment caché par de hautes herbes. Il faut dire que cet ancien moulin à eau transformé en brasserie avant d’être «bricolé» par un propriétaire désireux de le rendre habitable en avait vu d’autres. Quand on constate aujourd’hui le changement opéré, on a peine à reconnaître le bâtiment initial. Et cependant, c’est bien lui. De la banalité sont nées l’harmonie, le raffinement et le charme. Cette bâtisse un peu anarchique a désormais fait place à une merveilleuse demeure dotée du confort le plus moderne, cohérente dans sa structure, agréable au regard.
Pour ce faire, l’architecte s’est d’abord attaché à rééquilibrer la silhouette générale et à la personnaliser. Il a complètement retravaillé les ouvertures (portes et fenêtres). La réfection de la toiture lui a en outre permis de légèrement modifier la hauteur de la partie gauche, de manière à faire davantage ressortir le corps de logis tandis que du côté droit, il ajoutait un amusant petit clocheton qui jette une note espiègle et charmante dans le paysage. Les deux petites maisons d’ouvriers qui composent l’aile droite ont été aménagées, l’une en logement de concierge, l’autre, grâce à sa large porte cochère, en passage servant à la fois de communication entre les deux habitations et vers la cour intérieure.
Située en bordure d’une petite rivière, la maison a été bordée d’une large terrasse suspendue qui permet de profiter du spectable permanent offert par l’eau. L’orientation plein sud de cette façade explique le soin tout particulier qui a été apporté à son élaboration. En fait, il ne s’agit pas de la façade principale. L’entrée se situe de l’autre côté de la maison par une grande cour aménagée en jardin. Les anciennes annexes très délabrées et la vieille grille qui formaient l’enceinte ont disparu au profit d’un mur et d’un nouveau porche qui isolent la propriété de la route ».