La Cormière (1994-2007)

Client

Habitation personnelle

Superficie

4 bâtiments – 400 m2 habitables
40 ha de terres, bois, truffière…

Situation

Causse de Béduer (Quercy – france)

Période

1994-2007

Un lieu hors du temps, une parenthèse verte, le luxe du silence….

Lors de la découverte de ce « lieu » c’est principalement le site absolument merveilleux qui m’avait frappé, avec ses bâtiments tout simples disséminés sur un vaste Couderc (pré attenant à la ferme).
Tout autour, de grandes percées à travers la végétation plongent sur des combes en partie cultivées, tandis qu’un vaste horizon se profile à l’arrière des bâtiments, découvrant, au delà d’une large grèze typiquement caussenarde, un paysage aux multiples vallonnements s’étageant à l’infini.

A vous couper le souffle. On est au sommet du monde et cela fleure bon la « truffe ». 

Les bâtiments, quelque peu tristounets, ou plutôt naïfs, étaient par contre implantés de façon particulièrement harmonieuse dans le site et le relief du sol, comme seuls les anciens pouvaient le faire, entourés de magnifiques arbres plus que centenaires d’espèces typiques de la région, principale-ment des érables de Montpellier et des chênes pubescents envahis de genévriers trônant parmi une multitude d’orchidées sauvages. L’impression de calme et de sérénité se dégageait de ce lieu resté à l’abri de toute agression visuelle et auditive (à part une ligne électrique EDF de moyenne tension) et ses attributs.

Une attention particulière apportée à la toiture. 

L’âme et le style de la maison Quercynoise traditionnelle passe incontestablement par la volumétrie caractéristique de sa toiture dite “Celtique” : 4 pans, fortement inclinée due à l’emploi initial de lauzes (pierres) remplacées de nos jours par des tuiles plates en terre cuite. Seul témoin, le bas de toiture maintenu en rang de pierres calcaires appelées “gaoulières” dans le Lot.
Les pans de toiture sur pignon appelés « demi-croupes” sont réhaussés par des épis de faîtage en pierre de taille.

Le Ciel, la Terre et le grand silence de la nature.

Pour ce qui était de la ligne électrique, un seul moyen pour la faire disparaître, l’en-fouir, ce qui fut fait sur 700 m de tranchées. Ensuite, les bâtiments ne demandaient plus qu’à retrouver leurs volumes et leur modénature originelle, dans leur simplicité en accord avec les lignes horizontales dominantes de ce site.

“A présent que tout est remis dans l’ordre, la nature reprend petit à petit ses droits pour que bientôt, toute trace d’intervention quelconque disparaisse, et que l’action de l’architecte rejoigne modestement celle du paysan qui bâtit un jour cette maison, simplement mais rationnellement, afin de lui permettre de survivre dans ce rude terroir calcaire tellement caractéristique des causses du Haut-Quercy.