Château de Clermont (2001-2012)

Client

Habitation personnelle

Superficie

Base XIe siècle – Reconstruit fin XVe
250 m2 habitables – 15 Ha de terrain

Situation

Linars – Concorès (Quercy – france)

Période

2001-2012

En plein cœur du Quercy, un château miraculé revient à la vie…

En ruines depuis presque deux siècles, méconnaissable sous un manteau de lierre et d’herbes folles, Clermont savoure avec une fierté légitime son prestige retrouvé.

Séduit par ce patrimoine en perdition, Henri Lust et son épouse décident de relever ces ruines qui en imposent encore et, dans ce but, acquièrent l’ensemble fortifié en 2001. L’entreprise n’effraie pas cet architecte belge issu de l’Ecole St.Luc, ancien membre de la Commission Royale des Monuments, Sites et Fouilles, qui possède à son actif de nombreuses restaurations de monuments anciens tant en Belgique qu’en France. Il ne faudra pas moins de cinq longues années pour dépouiller les pierres centenaires de leur couverture végétale, un effort récompensé en 2005 par l’Association des Vieilles Maisons Françaises qui lui octroie son prix annuel.

La pierre n’a point d’espoir d’être autre chose que pierre.

Mais en s’assemblant, elle devient temple

« Antoine de Saint Exupéry ».

Ce début du troisième millénaire marque la renaissance d’un des joyaux les plus insoupçonnés de l’architecture en Quercy.

Grâce à un architecte bruxellois dont la ligne d’horizon dépassait Bruges et Gand pour embrasser la ligne de crête des causses du Lot, un chef d’oeuvre en péril a retrouvé vie dans cette échancrure de la vallée du Céou.

Clermont est un château qui se mérite. Il ne s’offre pas au regard du visiteur comme une fille de joie. Il faut prendre la peine de le débusquer au détour d’une promenade dans les parages de Concores à Linars.

Jean-Pierre Alaux.

Extrait du magazine « QUERCY-PASSION » n° 4 de février-mars 2008.

Photo ci-contre : Jean-Louis Nespoulous

 

Si la silhouette mystérieuse du château a d’emblée intéressé ce couple que les grands chantiers ne semble pas rebuter, l’histoire du lieu et sa situation singulière ont certainement contribué à augmenter son attrait.

En effet, le château de Clermont fut construit sur une éminence rocheuse surplombant un petit ruisseau, affluent du Céou. Naturellement protégé de trois côtés, un fossé avec pont-levis avait été aménagé afin de contrer les assaillants qui, en n’en point douter, auraient choisi d’attaquer le quatrième côté de cette forteresse en éperon barré. L’endroit formait d’ailleurs en ensemble défensif cohérent avec le château voisin de Concores et une tour de guet perchée sur un promontoire intermédiaire contrôlant la route de Gourdon à Cahors.

Il semble que ce soit au cours du XIIe siècle que l’on mentionne pour la première fois une famille et un château de Clermont, et ce, dans les actes du cartulaire d’Obazine, à l’occasion de la tournée pastorale de l’archevêque de Bourges.

Le Château de Clermont a fait l’objet de nombreux articles pour la qualité de sa restauration.

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