Maison d’Ohain (1993-1995)

Client

Habitation personnelle

Superficie

XX m2

Situation

Ohain (Belgique)

Période

1993-1995

Grâce au talent de l’architecte Henri Lust, une vieille maison villageoise s’est transformée en un endroit lumineux dont l’élégance et le raffinement n’ont en rien altéré le charme d’origine.

Dans une ruelle donnant sur la place d’un des plus beaux village de Belgique. une maison ancienne, datant de 1846, vient de retrouver une âme, une atmosphère. une vie en somme. Il ne fallait surtout pas effacer les rides de cette belle villageoise juste assez marquée par le temps pour irradier un charme fou. Celui-ci a retrouvé toute sa vérité grâce à une restauration discrète et une modernisation inévitable mais tempérée.

Ainsi dès le départ la façade se fit remarquer par la rigueur de sa composition contrastant avec la douceur du bleu des châssis en harmonie avec la couleur tendre de la pierre. Cependant, si cette façade paraît un peu sévère, celle-ci laisse bien vite place à un monde inattendu ouvert vers le soleil et la lumière. En effet, une fois la porte d’entrée refermée, le regard qui traverse un hall couloir recouvert d’un dallage ancien, s’évade au loin vers une délicieuse cour intérieure qui se prolonge en terrasse vers une pièce d’eau avec cascade et descend ensuite vers le bocage environnant.Tout ici inspire au calme et à la tranquillité. Dans cet esprit. le jardin est traité avec une grande simplicité. centré d’un part autour de la cour et d’autre part de la pièce d’eau, le tout étant relié par un long et haut mur de pierres et de briques anciennes sur lequel sont palissés des poiriers en espalier.  Les plantations, discrètes, aux fleurs dans les tons de blanc, bleu et rose, font la part belle au feuillage gris qui se fond dans les briques et la pierre de l’architecture environnante. Refermée sur elle-même autour du jardin, cette maison invite au délassement, au farniente, on s’y sent comme en vacances, loin du bruit, loin d’agitations déraisonnables. A l’intérieur, on chemine par toute une série de petites pièces contguës, des escaliers dérobés nous faisant découvrir des perspectives différentes, des pans vitrés créant une transparence entre des espaces extérieurs et intérieurs. Une atmosphère que l’on retrouve d’ailleurs dans la cuisine qui, située dans un ancien atelier donnant sur la cour, est à la fois merveilleusement éclairée par un vitrage semblable à celui d’une serre et ombragée par un noyer situé au centre de cette cour autour de laquelle s’organise la vie de la maison. A la belle saison, il fait bon s’y rassembler autour d’une table sous ses frondaisons pour goûter la fraîcheur et la paix de cet endroit en dehors du temps. Celui-ci peut s’écouler ici à petits pas, on y goutte des plaisirs simples mais irremplaçables.

Texte Véronique François – Photos Serge Anton

Il est des maisons qui, à force d’abandon ou de multiples mais trop légers aménagements successifs, perdent leur unité. Et finissent par ne plus séduire qui que ce soit. Achetée pour son propre usage par Henri Lust, elle est, à l’époque, dans un état difficile.

“Planchers, sols, murs, chassis… tout était lamentable. Seul le carrelage du hall d’entrée a pu être préservé.”

Les travaux qui y ont été entrepris récemment vont la transformer complètement. Plus particulièrement au niveau des volumes, très travaillés et originaux. Et des matériaux. Il est des maisons qui, à force d’abandon ou de multiples mais trop légers aménagements successifs, perdent leur unité. Et finissent par ne plus séduire qui que ce soit. Achetée pour son propre usage par Henri Lust, elle est, à l’époque, dans un état difficile.

 

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“Je me suis spécialisé en restauration de bâtiments historiques en Belgique et en France. Ma première règle d’or concerne précisément les matériaux : ils doivent être d’une extrême simplicité. Ni composites, ni contemporains. J’en vois principalement 7 : la brique, la pierre, la terre cuite, la chaux, le bois, le verre et l’acier”.

Dans le cas précis de sa maison, ce chiffre lui a porté bonheur. L’ensemble, ainsi rénové, a acquis plus de charme qu’il n’en avait par le passé. Un seul exemple suffit : si sa façade avant garde son petit air villageois, l’arrière, centré sur une cour pavée très intimiste, prend des allures de Midi de la France.