1994 : restauration et aménagement du MAS DE LA CORMIÈRE dans le DÉPARTEMENT DU LOT (France).
Lauréat en 1996 du « Prix Maisons Paysannes de France – René Fontaine » dans la catégorie Architecture et Patrimoine.
Extrait de la revue L’Esprit du Sud-Ouest n° 17 – printemps 2002 :
« Les travaux ont consisté à désosser la bâtisse pour la reconstruire telle qu’elle était à l’origine. Le toit fut l’objet de toutes les attentions : sa forme caractéristique dite « celtique » a été restitué par l’architecte et toutes les maçonnerie ont été remontées en pierre sèche. Les aménagements intérieurs n’ont pas altéré la forme élémentaire de la maison….. .une obstination minutieuse jusque dans les plus infimes détails, remonter une maison en remontant le temps. L’architecte a tenu son pari ».
Cette réalisation fut l’objet de nombreuses publications dans la presse, notamment en couverture et dans le « FIGARO MAGAZINE » du samedi 30 décembre 2000 ; dans « L’EXPRESS » du 6 au 12 juin 1992 ; dans la revue « MAISONS PAYSANNES DE FRANCE » du 3ème T. 1997 ; dans la revue « L’ESPRIT DU SUD-OUEST de mais-juin 2002 sous le titre « La patience de l’architecte », texte de Dominique Arnaud et Dominique Chauvet, ainsi que d’un panneau format 50 cm x 55 cm exposé durant une année complète dans toutes les librairies des « PRESSES DE LA CITÉ » avec le titre « Des romans pour ceux qui sont nés quelque part ».
En outre, en 1998, le Mas de la Cormière fut repris dans un reportage sur FRANCE 3, d’ANNIE-CLAUDE ELKAIM, dénommé « MAISONS DU QUERCY » réalisé par Bernard Georges, ainsi que dans une émission radio sur France Inter la matin à 7h50 durant plusieurs semaines.
AGRANDIR POUR CREER UNE CUISINE.
Article extrait du livre « MAISONS DE PAYS – Découvrir-Comprendre-Restaurer » écrit par Annick Stein, aux éditions Artaud.
« Cet agrandissement a été travaillé à partir d’éléments existants et réalisé dans un respect scrupuleux du site et de l’habitat ancien quercinois. Il s’agissait en partant d’une ancienne fourniol (l’appentis traditionnel du four) couverte en tuiles canal et de son four de lauzes, de créer un nouvel espace, une cuisine fonctionnelle moderne. Extérieurement, le volume de l’appentis, qui s’appuie sur le pignon de la maison et le four reconstruit, semble être là depuis toujours et rien ne signale qu’il s’agit d’une cuisine. Pourtant, des travaux importants ont été engagés, où la réussite reposait sur la justesse des proportions – pente du toit par rapport au pignon de la maison, hauteur de la cheminée, finitions de la souche avec dalle et plots de pierre, qualité de l’appareillage des murs et dimensions réduites des ouvertures. Un ensemble de choix où chaque élément avait de l’importance pour l’équilibre général. Le mur pignon aveugle a donc été percé et les pierres réutilisées pour construire une voûte sur un coffrage de bois et recréer la souillards traditionnelle en pierre debout maçonnée, l’élément si caractéristique des maisons quercinoises anciennes. Mais la souillards n’était pas tout à fait assez grande et l’espace cuisine a été prolongé par un plafond en solives et un plancher, si bien que l’ensemble donne une surface confortable où tous les équipements trouvent leur place. Le four à pain n’est pas un décor artificiel, sa voûte restaurée lui redonne sa fonction primitive, on peut y faure du pain. Intérieurement, rien n’a été sacrifié à l’aménagement extrêmement « technique » d’une cuisine contemporaine. Son plan en « U » est commode pour l’économie des pas et des gestes, elle est bien éclairée malgré la taille modeste des ouvertures – quatre petits fenestrous toujours présents dans les souillardes qui permettent de surveiller l’accès de la maison, de voir à l’extérieur…sans être vu, plus une petite fenêtre protégée par un contrevent. Cette fenêtre est en effet importante, car elle peut être ouverte lorsque le four à pain fonctionne. La combustion demande beaucoup d’air, si elle était insuffisante par manque de tirage, la cuisine serait envahie de fumée..et toute la maison avec. Le plan de cuisson positionné sous une large hotte à tirage naturel (fermée par une plaque modulable) utilise la cheminée du four à pain pour évacuer les fumées et vapeurs produites par un équipement important – grill, plaques électriques et gaz, chauffe-plat, barbe-cue et four à pain. Le grand évier de belles proportions, bien éclairé par la fenêtre, a été taillé et évidé dans un bloc de pierre calcaire (pierres de Thémines). les machines sont encastrées et dissimulées derrière des porte en tôle brute avec des fermetures réalisées par un ferronnier. L’harmonie est ainsi totale entre le métal, le sol de terre cuite ancienne faite à la main, la pierre claire et la brique ».